Jean-Baptiste, pourquoi être devenu avocat ?
Je n’avais pas comme rêve depuis tout petit de devenir avocat ou magistrat. Ce sont des rencontres personnelles et professionnelles qui m’ont amené à construire mon parcours.
A l’issue de ma terminale, je me suis orienté vers des études de droit car, lors d’un forum des métiers, j’ai eu la chance de rencontrer un inspecteur de la police qui m’a donné envie d’aller explorer le milieu de l’enquête et du droit.
Pendant mes études, je me suis rendu à des audiences et j’ai réalisé un stage dans un cabinet d’avocat. Ces différentes expériences m’ont permis d’affiner mon projet et de passer le concours du barreau.
J’aime comparer mon métier avec un jeu de casse-tête. Face à une situation, à un point de blocage, ce ne sont pas toujours les évidences qui nous aident à avancer. Trouver des solutions innovantes voire décalées fait progresser l’affaire confiée.
J’ai eu l’opportunité de démarrer ma carrière au sein d’un cabinet spécialisé dans le domaine de la construction. Cet univers m’a tout de suite plu car il nous amène à démarrer les dossiers en expertise, sur le terrain. Cette activité me permet donc de sortir du bureau et de découvrir des endroits surprenants et improbables auxquels je n’aurais jamais eu accès.
Tu t’es intéressé à la médiation en 2017. En quoi cette compétence nourrit ta pratique ?
Dès le démarrage de mon activité, j’ai eu à traiter de nombreux dossiers relevant de la compétence des tribunaux d’instance (qui ont depuis été intégrés aux tribunaux judiciaires) qui pouvaient faire l’objet d’une conciliation aux lieu et place d’un jugement. La procédure de conciliation ne me convenait pas nécessairement car c’est le conciliateur qui proposait les modalités d’un éventuel accord, les parties au litige l’acceptant ou non.
Lorsque la réforme de la justice de 2016 a proposé de nouvelles modalités de règlements des litiges, je me suis tourné vers la médiation qui est une démarche mieux comprise.
Le médiateur doit entendre les parties et faire en sorte qu’elles s’écoutent. A partir du moment où il y a une écoute, il y a une empathie qui naît, ce qui favorise la compréhension mutuelle. Chacun fait un pas vers l’autre. Même à défaut d’accord, la médiation laisse place à un nouveau chemin de résolution de problème. De façon plus générale, la médiation nourrit ma pratique d’avocat et me donne l’occasion d’expliquer aux client, l’intérêt d’écouter l’autre. Parvenir à un accord favorise un gain de temps et d’argent.
Membre du CSE du cabinet depuis 2020, tu as été dernièrement élu à l’ordre des avocats du barreau d’Angers. En quoi consiste tes différents rôles ?
Élu au CSE, je pensais initialement que mon rôle serait d’être le relais entre les équipes et les membres de la Direction, en cas de problème. Finalement, cette mission est plus large car au-delà de la « bobologie » du quotidien, nous travaillons conjointement avec la Direction et mes collègues à proposer des nouveautés qui servent au projet de bien-être collectif du cabinet.
En tant qu’élu à l’ordre des avocats du barreau, j’assiste à 2 réunions par mois sur des sujets en lien avec la profession (vérification des dossiers des confrères pour changement de barreau par exemple). Cette fonction me permet de contribuer à mon niveau au bon fonctionnement du barreau d’Angers et de redonner à mes Confrères ce que j’ai reçu de leur part.
Quel conseil donnerais-tu à un étudiant qui souhaite devenir avocat ?
Selon moi, il faut être malin, studieux et sérieux. Mais par-dessus tout, il est nécessaire d’être persévérant pour réussir et aller au bout de son projet.